Faire un service civique à L’Atelier D’éco Solidaire…
27 juin 2014Street art aux Vivres en mode récup’ matières
4 juillet 2014L’ATELIER D’éco SOLIDAIRE a participé à un « hold-up » MakeSense, dans la pépinière de Darwin. Quezaco ? Une session ouverte de confrontation des points de vue au sujet des défis rencontrés par des entrepreneurs sociaux, en bref un brainstorming participatif se déroulant selon une recette bien particulière. Celui-ci s’inscrit dans le SenseTour, un tour de France de rencontre des entrepreneurs sociaux ayant des difficultés à « passer à l’échelle », à « essaimer ses bonnes pratiques », mandaté par le Boston Consulting Group.
Nous avons exposé à une dizaine de Bordelais issus d’horizons différents, mais tous unis par leur fibre sociale, le modèle économique de l’ ATELIER D’éco SOLIDAIRE et les difficultés rencontrées à pérenniser les emplois. D’exposants, nous devînmes alors participants ; de chefs, simples commis. En tant que tels, nous nous sommes éveillés les neurones grâce à un rapide exercice de dessin pour que les idées fusent au maximum, préfigurant l’ambiance nerveuse mais sympathique de l’atelier. Puis l’animatrice, une « gangster » dans le phrasé MakeSense, nous a assis autour d’une table et distribué à chacun une pile de post-its, l’ingrédient-phare de MakeSense.
Une recette en quatre tableaux
Face à nous, quatre tableaux à remplir successivement. Pour le premier, donner des exemples historiques de méthode de passage à l’échelle : Ikéa et la mise en boîte de meubles à faire soi-même, Maison du Monde et le voyage en boutique, Lucky Strike et l’opportun partenariat avec les GI’s de la deuxième guerre mondiale… C’est un joyeux foutoir qui s’enclenche, chacun remplissant ses post-its en déclamant son idée, que notre gangster colle au tableau.
Pour le deuxième, caractériser point par point le modèle économique de l’ADS : partenaires, clientèle et relation client, activités, ressources, coûts, revenus, enjeux sociaux et environnementaux. On resserre sur le sujet et on situe les enjeux, mais les participants sont mobilisés et la dynamique reste électrique.
Pour le troisième, cibler les faiblesses principales du modèle économique, souligner les forces de l’ADS et esquisser les opportunités par lesquelles surmonter lesdites faiblesses. Phase prolifique, le tour de force MakeSense s’y accomplit : des profanes trouvent des solutions pour des problèmes de professionnels.
Pour le quatrième, redéfinir le modèle économique en y intégrant les éléments du tableau précédent. En ressortent des ébauches de solutions pour augmenter la base client et renforcer le modèle économique : repenser le service en ligne, rouvrir les ateliers DIY, recentrer la communication sur le travail social, saisir plus de marché publics, proposer des gammes permanentes de meubles à des magasins et organiser des happenings en ville. Point de solutions miracles toutefois, ces éléments avaient été identifiés au sein de la structure, la fraîcheur de regard de l’atelier venant confirmer ce que les briscards de l’ADS avaient diagnostiqué. Et quand on engage des investissements sur une structure où quarante salariés créateurs indépendants et bénévoles se côtoient, douze cerveaux valent mieux qu’un !
Ce furent trois heures éreintantes, passionnantes et très fructueuses.
Jim Sneed JR