Évènement – Semaine Européenne de Réduction des Déchets
8 novembre 2021Le zéro gaspi en mode création collective
24 novembre 2021La transition écologique à l'échelle de la mobilisation citoyenne
Dans une époque où l’inclusion sociale résonne avec la transition écologique, nombre de personnes souhaitent s’engager dans des organisations qui participent concrètement à la préservation des ressourceshumaines et écologiques.
Nous avons choisi de traiter ce thème de la coopération humaine dans le réemploi solidaire à travers l’expérience des onze années d’activités de la recyclerie ATELIER D’éco SOLIDAIRE, dans le but d’illustrer l’éclosion d’une organisation du travail dont la mixité est un atout de lien. Grâce à la table ronde organisée à la Maison Ecocitoyenne, nous avons pu extraire cinq grandes questions argumentées par les témoignages poignants des bénévoles, salariées, volontaire service civique et stagiaire.
En quoi ces principes de travail agrégés sont cohérents ?
Ils sont cohérents au regard de la diversité de personnes qui souhaitent s’investir sur le sujet de la transition écologique. Il procure un espace d’accueil qui fait caisse de résonnance avec une volonté collective d’agir contre le gaspillage et la surconsommation. La recyclerie participe à élaborer de nouveaux imaginaires du vivre ensemble, en faisant travailler des individualités nourries d’objectifs hétérogènes qui se rejoignent dans une même envie de faire pour le bien commun.
Pourquoi créent-ils une société inclusive apaisée ?
Cette société inclusive nait de la diversité des personnes investies dans la mission collective. Elle permet de mieux connaitre l’autre, au-delà de son âge ou de son parcours. Elle accueille ceux qui sont fragilisés à un moment de leur vie ou plus durablement. Cette création collective d’énergies créatrices de valeur apaise les anxiétés produites par un système en perte de sens.
Quelle(s) perspective(s) procurent-ils dans la cohésion sociale d’un territoire ?
En créant un cadre structuré qui génère sa force dans sa collaboration au travail, le Réemploi solidaire ouvre les portes à des publics isolés, en manque de confiance ou de perspectives qui, chacun dans son engagement, rayonne de son épanouissement dans toutes sa sphère familiale et amicale. C’est un effet exponentiel de savoir être.
Pourquoi diversifient-ils la notion de travail ?
Le travail est majoritairement associé à des enjeux économiques, principalement marchand, donnant accès à une rétribution monétaire. Dans ce format le travail participe à une œuvre collective d’intérêt général dont la récompense ne se centre pas sur la rémunération, toutefois pas pour tout le monde. Au contraire, il ouvre des perspectives qui valorisent la place de chacun dans la mission pour servir le bien commun.
Comment mieux valoriser l’impact du bénévolat dans les sphères économiques, sociales et environnementales ?
Le bénévolat englobe un grand nombre d’actions divergentes en raison de la diversité des modèles, sport, culture, ONG, et autres. Pour ce qui concerne le sujet qui nous anime, nous parlons des 152 000 associations employeuses, sur un total d’1,5 million.
Cette activité bénévole à la recyclerie est valorisée dans le bilan d’activité chaque année. Il devrait, de manière plus générale, être valoriser comme un moyen d’inclusion sociale pour des personnes dont la pression liée à la rentabilité ne leur permet pas de trouver leur place. Pour d’autre, c’est un tremplin pour réinventer leur vie au regard de nouvelles compétences et un savoir être qui les épanouie.
Pour conclure, nous pouvons constater que dans un contexte économique volontairement à but non lucratif, les interactions humaines dans le réemploi solidaire sont des leviers de coopérations, de liens et d’inclusion sociale qui jouent le rôle d’apaisement et d’adaptation à notre société.
En faisant, interagir une diversité de personnes d’âge, de culture et de statut, nous recréons ce qui fait sens : mieux se connaître, mieux coopérer, mieux se comprendre, accueillir les plus fragiles afin d’agir sur l’éradication du gaspillage et de la surconsommation.