La presse britannique parle de notre gestion des déchets encombrants…
10 mars 2014Des ateliers pour pratiquer la seconde vie créative du mobilier…
17 mars 2014Cette première année complète au format opérationnel, a confirmé l’utilité sociale et environnementale d’une telle structure d’intérêt général. Nous pouvons être fiers du travail produit, plus de 28 000 heures exécutées par des salariés, créateurs en résidence et bénévoles. Nous le sommes plus encore par le retour enthousiaste du public qui fréquente nos lieux d’accueils ou nous suit sur les réseaux sociaux. Les entreprises aussi confirment, pour un grand nombre d’entre elles, une mobilisation sur ces sujets et une volonté d’ancrage dans les valeurs du développement durable.
Notre notoriété s’est accrue. Le nombre de personnes touchées par l’activité ou par les échos qui en sont faits, sensibilise au-delà des frontières de la CUB. Quotidiennement, notre démarche interpelle des collectivités ou des porteurs de projets qui souhaitent s’inspirer de notre expérience. La ville de Bordeaux et la CUB peuvent s’enorgueillir qu’une telle énergie positive et rayonnante existe dans la métropole, portée par plus de 40 citoyens.
Tous les chiffres ont presque doublé, que ce soit en collectes, en ventes, en ressources autonomes. Les comptes sont équilibrés, démontrant une gestion rigoureuse de la structure. L’ écueil est que cet équilibre financier est le résultat d’une très faible rémunération du personnel, notamment des encadrants (15 721 heures de travail salarié, rémunérées à 7,14 € net) avec le soutien de 7 168 heures de bénévolat.
Quand on observe plus de 200 recyclerie/ressourcerie en France, il est évident qu’elles participent à un service public de réduction des déchets qui agit directement sur les obligations liés à la prévention, ajoutant une valeur sociétale incontestable.
Les objectifs européens de réduction des déchets enfouis ou brûlés, ajoutés à ceux du Grenelle de l’environnement, ont été élaborés dans ce sens, rappelant que la réutilisation, après la production de zéro déchets, est la solution la plus porteuse d’avenir durable.
Pour ce qui nous concerne, depuis 4 ans, nous produisons des milliers d’heures de travail au profit du territoire, agissant directement sur la réduction des tonnages détruits, tout en sensibilisant des centaines de milliers de nos concitoyens (1,5 million d’audience médias) à de meilleures pratiques et une consommation d’objets de seconde main.
Pourtant, nous n’avons pas obtenu de valorisation financière d’une partie de ces heures, nécessaire pour pérenniser la structure. 2014 doit être l’année d’un modèle de fonctionnement plus stable financièrement, créateur de postes. Si notre expérimentation concrète est utilisée, nous pourrons équilibrer notre modèle économique, généré par les missions que nous accomplissons afin de stabiliser les postes d’encadrement pouvant générer de nouveaux emplois, notamment en insertion.
Plusieurs solutions sont à performer :
a/ développer un secteur formation qui permette de facturer les conseils que nous sommes en capacité de prodiguer sur le concept de la recyclerie créative.
b/ proposer des modules de compétences sur la valorisation créative
c/ convaincre les pouvoirs publics que la communication faite autour de la seconde vie des objets et mobilier trouvent une logique de soutien financier dans un plan de prévention territorial.
d/ valider notre volonté de devenir un pôle de compétences pour le développement de ressourceries/recycleries en Aquitaine, permettant de faciliter l’installation de nouvelles structures, tout en fédérant les acteurs.
La collectivité doit tirer profit de notre initiative innovante, trouvant sa ligne budgétaire sur le volet prévention, optimisé par le travail de communication qui conduit à de meilleures pratiques, au profit de l’emploi et de l’environnement.
La révolution positive des valeurs porteuses d’avenir durable est en marche. Il faut la dynamiser, au bénéfice de l’intérêt général et la soutenir justement, afin d’investir dans une transition écologique qui porte l’avenir de tous et de chacun.