Inventer les objets de demain avec la nouvelle génération de designers
17 janvier 201812ème Marché des Créateurs Recycleurs
26 mars 2018J’ai entendu parler de l’ATELIER par mon amie Clémentine qui était dans le même master que moi à Sciences Po Bordeaux. Elle avait fait un stage enthousiaste au sein de la structure. C’est elle qui m’a présenté le concept et je l’ai trouvé passionnant. Je ne connaissais pas d’organisme de la sorte avant de m’y rendre et d’y travailler.
J’ai donc fait un stage de septembre 2017 à mars 2018 dans le cadre de mes études en Economie sociale et solidaire et innovation sociale. Ayant un fort intérêt pour l’artisanat et l’ESS, l’ATELIER D’éco SOLIDAIRE a été une aventure de premier choix. Au moment de prendre contact pour le stage, l’association venait de mettre en place un projet européen avec 4 autres pays : L’Espagne, l’Irlande, la Grèce et le Maroc. L’envie de participer à son bon fonctionnement et de développer des problématiques de développement durable à l’international m’ont particulièrement motivée. Ayant passé 2 ans de mes études à l’étranger, l’interculturel me semblait une évidence.
Au cours de mon stage en alternance avec mes études (j’étais présente une semaine sur deux), j’ai eu l’occasion de faire diverses découvertes et activités. Ma principale mission consistait à permettre le bon fonctionnement du projet européen et à aider toute l’équipe projet de l’ATELIER : Eleni, Alice, Véronique et Aurore (et même les services civiques en animation).
Le projet européen en question, se déroule sur 24 mois et a pour but de partager et de faire de la dissémination sur les enjeux environnementaux des déchets via la valorisation. Après avoir monté le dossier et après une première rencontre, le consortium a mis en place dans chaque pays les différentes activités prévues. Un webdocumentaire sur le réemploi de déchet doit être mis en place, un concours design et des ateliers participatifs doivent être organisés. Nous avons donc constitué les équipes, avec des jeunes de différents horizons pour qu’ils puissent concourir et aussi créer le web doc. Depuis février, le jeudi après-midi, ils se rencontrent pour mener à bien le projet et toute l’équipe du projet est là pour les encadrer.
Je suis arrivée au moment de la mise en œuvre concrète. J’ai pu contribuer à la logistique des rencontres entre jeunes et de la mobilité qui a eu lieu fin novembre, à la traduction et création des différentes productions intellectuelles autour du projet. J’ai aussi été là pour participer aux premières rencontres des équipes de jeunes du jeudi après-midi prêts à concourir et à créer un objet innovant et design à base de matériaux de récupération.
Je ne suis pas restée uniquement concentrée sur ce projet. J’ai pu être présente pour aider aux différentes activités fondamentales de l’atelier, comme la valorisation de meubles, l’animation de la boutique de seconde main dans le quartier des Aubiers. J’ai aidé des personnes dans un EPHAD à créer des luminaires à base d’objets de récupération, fait de la dissémination sur les enjeux environnementaux à la déchèterie et participé à la collecte de meubles à valoriser et revendre.
Cette participation à l’ensemble des activités de l’association a été incomparable pour moi et correspond à la polyvalence des personnes au travail. La confrontation à l’ensemble des problématiques des enjeux auxquels répond l’atelier et la vision concrète, réelle et humaine ont constitué la plus-value de cette expérience. L’atelier met en avant une économie circulaire qui possède un fonctionnement bien plus complexe qu’on ne peut l’imaginer. Elle est innovante, ancrée dans le territoire et répond à des besoins humains et urgents.
Pouvoir développer et essaimer des bonnes pratiques concernant le développement a été un apport autant professionnel que personnel pour moi. Au sein de l’association, de nombreux instants de partage, comme la pause de midi dans la cuisine commune, permettent de se mettre ensuite au travail dans la joie et la bonne humeur. Tous les mardis matin, l’ensemble de l’équipe se retrouve dans la salle de réunion pour parler de son humeur (à travers la météo personnelle), des nouveautés, des informations et des avancées des projets que mène l’ATELIER D’éco SOLIDAIRE. Ainsi, tout le monde peut se sentir impliqué pleinement, même moi, en tant que stagiaire.
Je me suis aussi rendue compte à quel point les réseaux, les partenariats et la gestion des RH étaient importants pour le bon fonctionnement et l’évolution de l’association.
La diversité des personnalités, des envies et des apports de l’équipe d’ADS, bénévoles, employés, services civiques et stagiaires confondus, est un atout majeur de l’association. Chaque jour, tout le monde apprend de son propre environnement et de son métier, et découvre sa créativité. Cette émulation humaine et créative est superbe à voir et m’a permis de savoir à quel point il est important d’avancer de la sorte sur des enjeux d’avenir.
Cécile Rumeau