La grève que a sévi ces derniers jours dans les centres de recyclage de la CUB est très révélatrice de l’exaspération que peut provoquer le gaspillage à grande échelle non valorisé.

Dans le reportage de France 3, l’agent interviewé évoque le dépôt de biens d’usages en parfait état, déposés dans les centres de recyclages de la CUB, dont il souhaiterait pouvoir faire don à d’autres personnes qui en auraient l’utilité. C’est en effet une démarche d’avenir de donner la priorité à la réutilisation plutôt qu’à la destruction.

C’est pourquoi, depuis plus de dix ans se développe dans les grandes métropoles des partenariats avec des professionnels de cette compétence, les recycleries/ressourceries, qui font ce travail sur la seconde vie des objets, dans le but de créer de l’emploi, de rendre un service social de vente à bas coût et d’allonger la durée de vie des produits, nécessaire à la préservation des ressources naturelles.

C’est pas moins de 2 000 tonnes qui ont été évaluées en 2011 pour les centres de recyclages de la CUB, lors du grand diagnostique organisé pour le lancement du Plan Local de Prévention des Déchets.

Si on multiplie ces 2 000 tonnes par 950 € (la tonne vendue en moyenne au niveau national dans les Ressourceries), c’est près de 2 million d’euros potentiel à capter au service de l’emploi, après quelques investissements pour créer les structures sur la métropole et ouvrir la collaboration pour extraire des déchèteries les volumes d’objets d’usages réutilisables.