« Tu m’aides à faire une torsade ? C’est plus pratique à deux », demande Hugo à Louise lors d’un atelier bijoux que nous animons au collège St Joseph de Tivoli (Le Bouscat).

Courant décembre, quatre classes de sixième se sont rendues à la recyclerie pour une visite suivie d’un atelier créatif. En fabriquant des attrape-rêves, les élèves ont pris conscience qu’ils étaient capables de créer et d’inventer à partir de matériaux de récupération.

Pourtant, la création comme la mise en pratique d’alternatives durables ne sont pas que des activités individuelles et peuvent être mises en œuvre collectivement. C’est d’autant plus vrai que la création s’inspire de l’existant et du contexte. La visite à la recyclerie a participé à ce capital d’inspiration avant la réalisation.

C’est ainsi que mi-janvier, chaque classe participe à un second atelier : création de bijoux en lycra, de jardinières et fleurs en canette pour le potager du collège, fabrication d’affiches de sensibilisation et mises en scène photographiques expliquant l’activité de l’ATELIER D’éco SOLIDAIRE.

Les élèves expérimentent, parfois difficilement, le travail en groupe et les échanges de savoirs et d’idées créatives. Mathilde s’agace car elle n’est pas d’accord avec une de ses camarades : « Non mais ça sert à rien que le sigle recyclage soit parfait, on peut le dessiner direct, l’important c’est qu’on comprenne … ». Pendant ce temps-là, Hugo se plaint : « J’y arrive pas… », Immédiatement une réponse fuse : « Attends je sais comment on fait, je t’explique ! ».
Au bout deux heures, un peu de tension et beaucoup de rires, le travail de groupe porte ses fruits : tout le monde est satisfait et prend conscience que la création peut aussi être collective.

Par la pratique, le faire ensemble n’est plus seulement une valeur abstraite : elle devient l’idée concrète que les jeunes peuvent agir solidairement pour avoir un impact positif sur leur environnement.

Emeline Barbin, Volontaire en service civique