Il se dit dans les milieux bien informés que la récup’créative prend de l’ampleur ? Après 3 jours d’expo/vente avec 25 créateurs à l’ATELIER D’éco SOLIDAIRE et presque 1 millier de visiteurs, ont peut difficilement affirmer le contraire. Ce quatrième rendez-vous bisannuel, coïncidant à 2 jours près à notre quatrième anniversaire, nous fait réaliser le chemin parcouru et l’amplitude d’adhésion à notre démarche auprès du public.

De ces premiers mois dans l’atelier personnel de Nathalie pour concevoir la première exposition au Forum Social de Bordeaux, en passant par le local en surchauffe d’activité au cœur du Grand Parc, jusqu’au développement de l’activité opérationnelle sur la plateforme des bassins à flots, le temps a défilé sans répit, multipliant les actions, les expérimentations, les pistes sans lendemain, les rencontres… Plus de 80 bénévoles, presque 110 stagiaires d’écoles d’art et design, 30 personnes en évaluation en milieu du travail, 18 salariés, ont concouru à faire ce que nous sommes aujourd’hui.

Ce bref regard dans le rétroviseur nous montre à quel point les fonctions que nous avons initiées ont pris de l’épaisseur. Néanmoins, comparé à d’autres régions, les politiques territoriales sur le traitement des déchets réutilisables disposent d’une grande marge de progression.

En 2010, une ressourcerie à Bordeaux devait succéder à une énorme infrastructure à construire à Bègles puis une troisième à Pessac. A ce jour la situation a très peu progressée.

Nous avons de notre côté, en ayant un local adapté à la taille de la population mis à disposition par la CUB, expérimenté un grand nombre de pistes sociales et environnementales innovantes afin d’opérer positivement sur ce secteur de la réutilisation de certains déchets.

Par contre, un local, aussi qualitatif qu’il puisse être, ne fait pas à lui tout seul le support d’une ambition communautaire qui progresse vers une métropole millionnaire. Il faut y ajouter la valorisation de l’action sur le volet prévention des déchets, la pédagogie appliquée au plus prés des usagers et un accès aux déchèteries afin d’expliquer aux utilisateurs tout le potentiel de réutilisation d’une part non négligeable des volumes détruits, sans oublié le message vantant la nécessité de moins produire de déchets.

Presque chaque semaine nous sommes approchés par des structures ou des initiatives dans toute France qui cherchent à extraire de notre expérience des pistes de développement sur le volet créatif. Nous sommes profondément flattés de cette sollicitation qui nous apprend beaucoup, ajoutant à chaque échange des outils pour leur répondre le plus efficacement possible. Nous rêvons souvent que notre administration de tutelle soit aussi pertinente sur les l’opportunités dont elle dispose pour enclencher une véritable logique de réutilisation de certain déchets qui porte une économie locale, sociale et solidaire, créatrice d’emplois dont aucune collectivité ne peut ce passer pour aujourd’hui et pour demain.

Il ne faut pas baisser les bras et ne pas douter que les nouvelles équipes politiques, nouvellement élus, discernent mieux, avec un regard neuf, ce qui est à construire avec l’existant.

Néanmoins, nous sommes à un carrefour d’évolution propice qui passe par un besoin de financement que nous avons souhaité solliciter auprès de tous ceux qui pensent que chacun, à quelques niveaux que se soit, peut participer à transmettre un monde positivement soutenable aux générations futures.  C’est pourquoi, nous avons créé une page de dons sur le site Ulule. Si vous pensez que l’action que nous menons mérite votre adhésion, nous vous invitons vivement à vous rendre sur la page Ulule