« Wouah, regarde maîtresse, la lampe avec les dinosaures, ils ont la tête en bas ! » s’exclame une élève en pointant du doigt le grand luminaire suspendu au plafond de l’atelier dont pendent des figurines de dinosaures.

Nous accueillons deux classes de CP et CE1 de l’école Jules Michelet (Cenon) dans le cadre des Juniors du Développement Durable.

Les élèves s’étonnent de tout. Ils visitent la recyclerie et découvrent les espaces, l’équipe, les sons et les matières. Découverte qui prend rapidement une forme ludique : tester la rugosité du papier de verre, la chatouillement de la toile de jute, la douceur du lycra ou l’épaisseur de la bâche publicitaire, crée de l’émerveillement.

Cette exploration amène mille et une questions : pourquoi il y a des jeunes alors qu’ils devraient être à l’école (l’occasion d’expliquer les principes du bénévolat et du stage), pourquoi Laura (tapissière) n’a pas peur d’utiliser un objet qui a l’air aussi dangereux, est-ce qu’elle reste à l’atelier tout le temps même la nuit (s’en suit une discussion sur les métiers).

Tout ce qu’ils observent passe par le filtre de leur imagination et représente une occasion de rêver et d’inventer un monde merveilleux.

Les idées fusent, notamment en regardant Sabrina travailler sur un bureau en collage de bédés de Tintin.

« Oh le bureau Tintin, moi j’adore Tintin et regarde là, il part dans le désert. Et on pourrait recycler plein de bureaux, comme ça, ce serait plus joli. »

Justement, la visite se clôt par un atelier de valorisation de tirelires par le biais du collage. Cette technique stimule l’imaginaire et les histoires que les élèves s’inventent prennent vie.

Par leur passage et leurs idées, les enfants montrent que oui, à 6 ou 7 ans on peut agir positivement pour l’environnement et introduire de la poésie dans nos gestes éco-citoyens.

Dans quelques semaines, la classe CP va revaloriser la vieille armoire de l’école afin d’en faire un rangement à jeux et la classe de CE1 va fabriquer un jeu coopératif autour de la gestion des déchets.

Les élèves vont ainsi continuer à rêver tout en poursuivant leur sensibilisation au développement durable, une question qui touche tout le monde, quel que soit son âge.

 Emeline, volontaire en Service Civique