La poésie du développement durable…
4 avril 2016Consommer Autrement – La Recyclerie Créative
5 avril 2016Avant même la sortie de la bretelle d’autoroute, l’Emmaüs de Lescare Pau ferait presque penser à un parc d’attraction tellement la taille des bâtiments colorés et l’œuvre artistique gigantesque “le Chemin de l’Utopie“ qui s’expose à plusieurs mètres du sol interpelle par son attractivité.
C’est l’éco organisme Ecomobilier qui nous avait conviés dans ce lieu emblématique et exemplaire du réemploi. Il est vrai qu’avec 300 à 600 véhicules jour qui viennent déposer à la recyclerie d’Emmaüs, aucune autre structure en Aquitaine ne peut relever la comparaison.
Flattés par cette invitation pour faire valoir les valeurs créatives de notre activité, nous avons joué les mauvais garçons en interpellant Ecomobilier sur un travail de fourmis que les Recycleries/Ressourceries exécutent en n’étant presque pas rémunérées pour le faire.
Lors de la table ronde précédente, la démonstration réaliste de la qualité d’un service gagnant/gagnant n’était représentatif que du point de vue de la collectivité. En effet, ce qui précédemment devait être pris en charge par les communes, déchèteries, rotations de bennes, traitement, s’est transformé en une prise en charge des coûts de traitement et une rémunération à la tonne de 20€. Un apport non négligeable devant trouver un bénéfice pour diminuer la charge des contribuables, d’autant que ce même contribuable paye l’éco contribution au moment de l’achat !
Pour ce qui concerne les structures de l’économie sociale et solidaire, le calcul du travail produit est tellement compliqué que le résultat de la rémunération est infinitésimal. En résumé, nous touchons un soutien sur les volumes que nous jetons dans la benne de recyclage, dont le chiffrage est dépendant des volumes de réutilisation, la valeur de cette réutilisation étant calculée en fonction du type de collecte ; c’est normal si vous ne comprenez rien !
En résumé, les sommes versées pour l’espace au sol de la benne et tout le travail de remplissage de cette benne traitée ensuite par Véolia ne couvre pas la tâche exécutée. Comme par hasard, nous sommes les seuls dans cette chaine vertueuse à ne pas trouver le modèle gagnant/gagnant. C’est d’autant plus rageant que pour le même travail avec le mobilier professionnel géré par Valdélia, nous avons un calcul simple de rémunération qui est de 130 € la tonne réutilisée qu’elle soit vendue, donnée ou utilisée en interne…
L’espoir d’amélioration n’est pas perdu car l’agrément se termine en 2017. L’écoute des cadres d’Ecomobilier lors de cette rencontre nous laisse espérer un changement de modèle de la rémunération de nos compétences pour le prochain appel d’agrément.
Immergés dans ce lieu hors du commun qu’est Emmaüs de Pau Lescare, nous ajoutons une petite galerie d’images prises sur place. Vous trouverez une information bien plus riche directement sur leur site internet.